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    Elle est belle, très fine, grande, élancée.
    Ses manières paraissent d'un autre âge.
    C'est une femme connue, chanteuse de jazz, et égérie de certains photographes.

    Je lui ais bien dit que je n'avais pas les qualités requises, pour écouter tout ce qu'elle avait à me dire.
    Seulement, elle me répondit qu'ele voulait juste se libérer, comme si elle parlait simplement avec une amie.
    Amie qui coupée de son cercle amical, garderait tout pour elle.
    Je décidais alors d'être son déversoir.

    - Je suis née dans le jura, et y ai vécu toute mon enfance dans un petit village à la frontière Suisse.
    Petite ce que j'appréciais le plus était mes promenades dans les bois, en compagnie de mes chiens.
    Mon père était garde chasse, et ma mère s'occupait de nous.
    Nous étions cinq à la maison.
    Comme je suis l'ainée, je me suis souvent occupée des petits, je les amenais à l'acole, et aidait ma mère à préparer le goûter comme les repas.
    Ma mère était admirative lorsqu'elle me voyais repasser, je le faisais mieux qu'elle.
    J'adorais l'école, et tout ce que je pouvais y apprendre.
    Très minutieuse, je prenais un soin particulier de mes livres et cahiers.
    J'aimais rendre service, et surtout j'étais la première en classe le matin, pour remplir les encriers, et nettoyer le tableau.
    Ce que j'ai aimé le plus dans mon enfance ?
    C'est être serviable, sage, et surtout apprendre.
    J'ai toujours cette soif d'apprentissage, de monter toujours plus haut.

    Mes grands parents, paternels et maternels, résidaient aussi dans notre village.
    Je leur rendais souvent visite, et rentrais chez moi avec des chataignes qui sortaient juste du feu, des bonbons, et parfois un peu de monnaie.
    Je rechignais parfois à porter du bois, il était souvent trop lourd, pourtant j'adorais le voir crépiter dans la cheminée, et l'odeur qui s'en dégageait.

    J'ai commençé très tôt à chanter, à la chorale de l'école.
    On me disait alors que j'avais une voix d'ange.
    Bien que je voulus en faire partie, mes parents qui la fréquentaient, me dirent que ce n'était pas possible de devenir l'un des enfants de choeur de l'église.
    Je fis alors contre mauvaise fortune, bon coeur, et continuais avec la chorale.

    Comme beaucoup, je pensais que j'allais changer de voix à l'adolescence, mais il n'en fut presque rien.

    Moi :
    - votre voix est magnifique, lui dis je, combien de fois n'ais je versé une larme en vous écoutant chanter.

    Elle revint me voir une deuxième fois.

    - Comme je vous l'ais dit, l'école se passait très bien.
    Je suis rentrée au collège sans problèmes, dans ma dixième année, et je dus alors prendre le bus, cet endroit étant situé à seize kilomètres de chez moi.
    C'est là, vers mes quatorze ans, que je tombais amoureuse pour le première fois.
    Il s'appelait Pierre et avait quinze ans.
    J'ai commencé à le regarder, et par la suite me suis enhardie à lui adresser la parole.
    De prime abord nous devîmes amis, et malgré toutes mes mimiques, jamais il ne me vit autrement.
    Véxée, oui, je le fus, et surtout un mur d'incompréhension.
    Qu'avais je fait, que se passait il, est ce que j'étais moche ?
    Vous savez, il s'en passe des questions dans une tête d'adolescente amoureuse.
    Etait ce le fait que j'étais toujours en pantalon ou habillée à la garçonne ?
    Un jour je décidais de m'habiller avec la plus belle robe de ma mère, que j'avais dès le matin mis dans mon cartable.
    Mais face à l'hilarité générale, je dus vite remettre mes habits habituels.
    L'amour était ce pour moi ?
    Je décidais alors de faire profil bas, et de ne me concentrer que sur mes études.

    Moi :
    - vous avez un diplome de médecine je crois .

    Emma :

    - oui, et c'est ainsi, en tenant ma distance que j'ai pû le réussir.
    Là vous comprenez, je suis devenue la bêcheuse, alors que j'étais plutôt la bucheuse.
    Je ne me liais guère d'amitié, et gardais en moi tout ce que j'étais.
    J'avais l'impression de déranger, de ne pas être à ma place.
    Je n'étais jamais moi. Peur de froisser, de poser trop d'intérogations, de choquer.
    Depuis l'affaire de la robe de ma mère, je n'arrivais plus à me trouver belle. Je me cachais dans de gros pulls amples.

    C'est lors de ma dernière année de médecine que j'ai rencontré Laure.

    Moi :
    - et vous l'avez gardée comme amie me semble t'il ?

    Emma :
    - oui c'est une amitié de trente ans.

    Elle revint une dernière fois.

    - Vous savez, ça fait du bien de parler, j'en avais grand besoin.
    - alors, pourquoi ne pas vouloir suivre une thérapie ?
    - Grâce à Laure, j'en ais suivis une, il y a trente ans.
    Elle m'a indiqué un bon thérapeute, celui qui selon elle était le plus apte à me comprendre.
    C'est cette thérapie qui m'a aidé a avancer, à comprendre qui j'étais vraiment au fond de moi.
    C'est grâce à celle ci que je me suis inscrite dans un cours de chant, et que j'ai débuté cette carrière que vous connaissez.
    C'est encore grâce à celle ci, que j'ai enfin sû tourner la page, et accepter les grands changements qui allaient survenir.
    j'ai commencé par suivre un traitement, afin que mon apparence physique change, et là je me suis acceptée. J'ai acheté une première robe, que j'ai regardé longtemps dans ma penderie avant de me décider à la porter.
    Et là, pas de quolibets, pas de moqueries. Mon apparence avait déjà évoluée, et je me sentis bien mieux dans ma peau.
    Ensuite, il ne m'a fallu pas moins de six opérations afin de vivre ma métamorphose totale.
    J'eus l'impression de sortir enfin de ma chrysalide.

    Moi :
    - vous ne parlez pas de vos parents, vous les voyez ?


    Emma :

    - Seule ma soeur Sabine est restée proche, ma mère je l'ai revu une seule fois, depuis mon arrivée à Paris pour mes études.
    J'avais commencé ma carrière de chanteuse, c'était il y a dix ans.
    Elle est arrivée à la gare, je l'attendais, et elle est passée droit devant moi, semblant chercher une personne dans la foule.
    Je suis allée à ma voiture, et l'ai appelée sur son portable.
    Elle est arrivée devant la porte passager, et quel ne fut son étonnement.
    - Non, non, c'est donc toi !
    Je ne veux plus jamais te voir, sors de mon existence, tu n'es pas mon enfant, non !

    Je n'utilisais comme prénom que les quatre premières lettres du mien.
    J'ai ensuite rencontré Guy, vous savez, l'homme avec lequel je vis depuis de longues années.
    Il fut mon premier amant, et je n'en eus point d'autre.
    Vous connaissez ma carrière, ma vie vous a été contée par les médias, mais personne ne sait la réalité, hormis mes proches.

    Mon prénom de naissance est Emmanuel.


     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Je m'entends bien avec Arthur, on peut dire que c'est mon seul ami...

    Nous venons de nous quitter après une longue discussion de part et d'autre de la table de formica.

     

    Ma femme Daisy est très proche de sa femme Lisette...

    C'est mon plus proche voisin, et c'est comme ça que je l'ai connu.

     

    J'étais flic, vous savez, et j'ai travaillé dans toute l'amérique, Détroit, Chicago, San Antonio, Houston, Philadelphie, pour terminer ma carrière à New York...

     

    Que des grandes villes, c'est pourquoi j'ai décidé de vivre pleinement ma retraite dans le New Jersey, dans une toute petite ville.

    J'adorais mon métier certes, mais il n'a pas favorisé les amitiés.

     

    Mon fils ainé, John, est resté avec son épouse Lisbeth, à Hoouston. Ils ont trois enfants qui nous rendent visite à Thanksgiving.

    Ma fille, Jenny, est elle restée à Philadelphie, avec son époux, Andrew. Ils essayent désespérément d'avoir un enfant.

    Ma petite dernière, Denise, fait ses études à New York, et y possède un petit logement. Elle dit qu'elle veut être libre.

     

     

    Arthur, je l'ai rencontré lors de mon déménagement. Il est venu nous aider, à porter nos cartons.

    Ensuite il m'a invité à ma première partie de pêche.

    Autant vous dire que cela m'a, tout de suite, captivé.

    Pour une personne, qui comme moi, était toujours sur les routes, se reposer ainsi au bord de l'eau, et épier le moindre mouvement, cela fait beaucoup de bien.

     

     

    Dans la bourgade où nous vivons, il y a juste un sherif, et deux adjoints.

    Je suis allé leur proposer mon aide dès mon arrivée, mais il n'en ont pas besoin.

    Ils n'ont pas de problèmes, par rapport à une bourgade voisine, où l'on vient de faire une macabre découverte.

     

     

    Arthur qui est retraité, a largement regretté de ne pas être éligible en son temps, à l'école de police.

    Au lieu de ça, il a passé sa vie à monter des compteurs pour la compagnie d'électricité.

    C'est pourquoi il s'intéresse beaucoup a mon métier, et en parler avec lui me permets de revivre certaines situations trépidantes vécues dans mon passé.

     

     

    Arthur a un fils, Sean, qui s'est enrôlé dans la navy.

    Il n'a plus de nouvelles de lui depuis bientôt 10 ans.

    Il a toujours vécu dans le coin, et connait beaucoup de monde, même si parfois il semble préférer la solitude.

    Son épouse, qui adore jardiner, a donné des cours de botanique à la mienne.

     

     

    C'est comme ça que nos vies se sont arrangées, dès le début de notre emménagement. 

    Lui et moi à la pêche.

    Daisy et Lisette, dans le jardin ou la cuisine.

    Nous menons une petite vie paisible, comme ça, tous les quatre.

     

     

    J'ai appris dans le journal, que les restes d'une personne agée, viennent d'être découverts, à l'orée d'un bois, dans une commune voisine à vingt kilomêtres de chez nous.

    Cela fait froid dans le dos.

    Ils disent que ces restes datent d'au moins dix ans.

     

     

    Arthur pense qu'il faudrait rechercher du côté des hippies qui habitaient la région à l'époque.

    Il s'en passait de belles me dit il !

    Ces personnes étaient droguées en permanence, et vivaient d'expédients.

    Ce que vient de me confirmer l'épicier du village. C'est qu'ils lui ont dévalisé la boutique à plusieurs reprises.

     

     

    Aujourd'hui, le bourg est plutôt calme. Hormis les quelques ivrognes qui le traversent, rien de bien explosif.

    Vous me direz, certes, que pour moi c'est ce qu'il faut. Je suis à la retraite.

    Donc je me contente de suivre les investigations dans le journal.

     

     

    Ils ont décidé de creuser alentour, pas acquis de conscience.

    Et quelle ne fut pas leur surprise de déterrer un , puis deux, puis quatorze corps...

    Le dernier de ceux ci, n'était là que depuis quelques semaines.

    Toute la région était en ébullition, il semblait y avoir un serial killer près de chez nous.

    Arthur fut le premier à faire installer une alarme dernier cri, je le suivis de peu.

     

     

    Le FBI vint alors à la rescousse des policiers du coin.

    Bien qu'ancien policier et malgré mon bon vouloir, je ne pus participer à l'enquête.

     

     

    Nous en discutions parfois entre voisins, lorsque nous sortions de la paroisse le dimanche.

    Mais la peur semblait bien s'être emparée de beaucoup d'entre nous.

    Regards fuyants, ragots en tous genres, dénonciations anonymes...

    Les policiers ne savaient où donner de la tête, ils semblaient perdus.

    C'était la cacophonie.

     

     

    Rien ne pouvait relier les cadavres entre eux, bien que certains furent identifiés, il ne semblaient avoir aucun point commun.

    Cependant, à côté de chacun d'entre eux, une superbe rose...

    Le signe du tueur.

     

     

    Nous ne sortions que peu désormais, et toujours par deux. Je sortais soit avec Arthur, soit avec ma femme.

     

     

    De l'adn fut identifié, ils nous demandèrent alors de venir donner notre empreinte génétique.

    MOn épouse et moi nous y sommes rendus avec plaisir, je ne suis pas un tueur !

    Arthur, ne voulait pas, sans commission rogatoire, véxé qu'on puisse le prendre comme tel.

    Il s'est bien tenu toute sa vie, même pas une condamnation pour excès de vitesse, il était très surpris que l'on puisse le prendre pour un tueur.

     

     

    Les commissions rogatoires, pour toutes les personnes des environs, ne sont pas arrivées très vite.

    Nous n'allions plus à la pêche, et nous contentions de suivre les nouvelles à la télé.

     

     

    Un jour, je reçus une convocation au poste de police.

    Je me demandais si l'on allait me proposer de reprendre du service, les policiers du coin semblants débordés.

    Lorsque j'arrive, on me présente deux inspecteurs, Harry et Sally. (petit sourire Marynien...)

    Alors que j'étais prêt à leur faire une nouvelle proposition d'aide, il me dirent qu'ils faisaient une enquête de voisinage.

    Comment était notre vie depuis notre arrivée, nous étions nous liés d'amitié avec certaines personnes, aurions nous aperçut quelque chose de louche, de bizarre ?

    Rien de tout cela, que nenni.

    Nous passions le plus long de notre temps avec Arthur et Lisette, deux couples de retraités.

    Nous allions à la pêche, nous rendions à la paroisse le dimanche, et avions installé des alarmes les premiers.

     

     

    Il commençait à faire chaud, et nous préparions activement le barbecue du premier dimanche de juillet, qui coïncidait avec la fête nationale.

     

     

    Nous y avons invité nos plus proches voisins, ce qui faisait malgré tout une bonne cinquantaine de personnes.

    Arthur et moi étions aux fourneaux, lorsque les policiers débarquèrent.

    Il fut arrêté manu militari.

     

     

    C'est là que j'ai appris, qu'ils l'avaient convoqué, avec une commission rogatoire pour son Adn.

    C'est là que j'appris qu'ils avaient retrouvé son fils au large de l'Irlande, et qu'ils l'avaient questionné.

    C'est là que j'appris que son fils est parti car il avait très peur des réactions de son père.

    C'est là que j'appris, qu'après une perquisition minutieuse de son domicile, ils ont trouvé la clef du chalet, dans le bois de la commune à vingt kilomètres de chez nous. Chalet dont sa femme ne connaissait même pas l'existence.

    C'est là que j'appris qu'il avait un autre véhicule, un van, retrouvé près de ce chalet.

    C'est là que j'appris qu'il prenait régulièrement des gens en stop, et les menait directement au chalet, d'où ils ne sortaient pas vivants.

     

     

     

    Je veux comprendre, et c'est pourquoi nous avons désormais tous deux, de longues discussions, assis de part et d'autre de la table en formica du parloir.

     

     

    Je ne vais plus à la pêche.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Ecrire mon histoire...

     

    Je ne le peux plus...

     

    Vous la conter, oui !

     

     

    Il y a longtemps déjà, je sais maman que c'est sur une chanson d'Elvis Presley, et dans l'aronde de papa que j'ai été conçue.

     

     

    Cet air m'est resté dans la tête mes trois premières années, tel une berceuse des temps modernes.

     

     

    J'en parle, là maintenant, je n'ai su que lors de mon arrivée qui vous étiez.

     

     

    Je fus enlevée à l'âge de 2 mois, par "maman", cette femme en manque de bébé.

     

     

    Mon arrivée dans "ma famille" fut saluée avec plaisir, et je vécus dans l'harmonie jusqu'à l'arrivée de Fred.

     

     

    Ma "maman", vivait seule lors de ma "capture", et retourna habiter chez ses parents lorsque j'eux six mois.

     

     

    Jusqu'à mes trois ans, je fus choyée, gatée pourrie comme on disait à l'époque.

     

     

    J'avais, je me rappelle, un cerceau à ma taille, et suçotais des roudoudous à longueur de journée.

     

     

    Et vint Fred...

     

     

    "maman" l'a rencontré lors du bal du 14 juillet, dans un village sis à 5 kilomêtres de là où l'on habitait.

     

     

    Fred arriva un soir de juillet avec un paquet de bonbons à la main.

     

     

    En octobre il emménageait chez nous.

     

     

    Ma "maman", l'aimait tellement qu'elle se mis à m'oublier parfois.

     

     

    Alors j'allais chez mamie Fine, et papi Auguste.

     

     

    Là je m'amusait avec le chat, Matou, qu'ils l'appellaient.

     

     

    Chez mamie Fine Il y avait toujours des galettes, et des bonbons caramels lutti, que j'adorais...

     

     

    Et, vous vous souvenez, ces petites souris de caramel enrobées dans du chocolat noir ?

     

     

    Je jouais joyeuse dans le jardin où papi faisait pousser des radis et des salades.

     

     

    Parfois nous nous rendions au poulailler où je récoltais quelques oeufs, dont certains étaient encore tièdes.

     

     

    Vous vous rendez compte, certains avaient deux jaunes au milieu, quand mamie les faisaient rissoler dans la poèle.

     

     

    Je me rappelle encore des vieux livres du sélection du reader digest, dans la bibliothèque de la chambre où je dormais quelque fois chez mes grands parents.

     

     

    C'était le bon temps, le temps du bonheur et de la joie.

     

     

    Fred, je vous l'ai dit, est arrivé en octobre, petit à petit, il a pris ses marques dans la maison.

     

     

    Ma "maman" a arrêté de travailler, Fred ne voulais pas qu'elle s'éloigne de la maison.

     

     

    Un jour, après l'école, je suis allée jouer avec ma copine Cécile.

     

     

    Je suis rentrée tard ce jour là, et Fred m'attendait derrière la porte.

     

     

    Je reçus une grosse fessée déculottée et dus rester agenouillée pendant une heure à côté de la cheminée.

     

     

    Je ne l'ai plus jamais regardé comme avant, désormais, il me faisait peur.

     

     

    Je rentrais en douce, et faisait tout pour me faire oublier.

     

     

    Le soir, lorsque j'entendais des cris et que ma "maman" se faisait taper, je me faisait toute petite, au fond de mon lit, sous mon édredon.

     

     

    C'est là que j'ai vraiment connu la peur.

     

     

    Un jour Fred s'est "trompé" de porte, et il est venu dans mon lit.

     

     

    J'ai poussé un cri de douleur, j'ai appelé ma "maman", crié, et personne n'est venu.

     

     

    Le lendemain, lorsqu'il est parti travaillé, ma "maman" m'a donné mes draps à laver dans une bassine avec une planche et une brosse. Il ne fallait pas que l'on voye le sang.

     

     

    J'avais cinq ans...

     

     

    L'âge où mes copines jouaient à la poupée,

    L'âge où mes "grands parents" me préservaient de toute violence,

    L'âge où mes camarades de classe étaient plus préoccupés par les billes et les voitures majorette, que par les fillettes de leur âge.

    L'âge où je me couchais la peur au ventre, où je devins l'ombre de moi même.

    L'âge ou ma "maman" se mis à me jalouser, à m'envier...

     

     

    Il couchait avec moi, plus avec elle, et cela lui faisait de la peine uniquement parce qu'il ne la touchait plus.

     

     

    De la petite fille, je suis devenue la chose.

     

     

    Il tapait de plus en plus que ce soit sur moi ou sur "maman".

     

     

    Je n'allais plus voir mes grands parents.

     

     

    Le jour de mes six ans, je décidais de me rebiffer.

     

     

    Je n'allais plus laisser passer cela.

     

     

    Je pris un bout de bois, et lorsqu'il arriva dans ma chambre, je le tapais en premier.

     

     

    Il me pris dans ses bras, me jetant sur le mur, une première fois, puis au sol.

    Me lançant encore et encore sur le mur de ma chambre d'enfant.

     

     

    Je sentis mes poumons se déchirer, mes os craquer.

    Je vis le sang couler, je fus étourdie.

     

     

    Je m'évanouis, et bizarrement, je suis en haut, je survole la scène, je n'habite plus mon corps...

     

     

    Une dame m'attend, là, dans la lumière, elle me tend les bras avec beaucoup de douceur.

     

     

    Un monsieur se tient là, juste derrière elle :

     

     

    - Je suis ton papa...

     

     

    Vous m'avez raconté tout, mon enlèvement, votre accident de voiture, avec l'aronde.

     

     

    Vous aviez décidé de m'attendre dans le seul endroit où nous pouvions nous retrouver ainsi, tous les trois.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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                                                                              Mama Bernadette

     

     

    Ou la découverte, par MIckaël, du salon parapsy, guidé par mes soins...

     

     

                                        Ma rencontre avec Sophie Favier

    "à un moment donné dans notre existence, nous perdons la maîtrise de notre vie, qui se trouve dès lors, gouvernée par le destin"
    Paulo Coelho.

    Une semaine avant parapsy 2011, j'avais demandé à mon oracle "la triade", comment se passerait ma première expérience-visite, et, mon but dans ma vie.
    L'oracle m'annonçait la carte 21 en finalité, carte intitulée "la bénédiction".
    Cela laissait il présager une expérience bénéfique pour moi ?


    Sous le regard bienveillant de Maryn, nous entrâmes dans ce lieu insolite "parapsy 2011".


    Le destin a sa façon toute particulière de nous conduire et de nous faire rencontrer les personnes au bon moment de notre existence si seulement nous lâchons prise dans nos raisonnements et laissons la providence opérer dans nos vies.
    Après un tour rapide des stands, nous nous posâmes pour la pause café.
    Ensuite, je commence à rentrer plus curieusement dans la magie de ce salon, laissant le soin à l'intuition de guider mes pas. Je découvre des choses complétement nouvelles et mon esprit capte des moments vibratoires plus forts que d'autres.


    Le destin me guide vers ce stand, où ils exposent des bols tibétains en cristal. Je pense que c'est des bougeoirs géants.
    Maryn demande alors à l'exposant de me montrer leur musique.
    Il se met à faire résonner de manière harmonieuse les bols, créant un univers musical que je transporterai dans mon esprit tout au long du salon, en signe de bienvenue.
    L'homme me salue à la façon tibétaine, joignant les mains en signe de bénédiction. En signe de reconnaissance, j'incline légèrement la tête.
    Puis la magie, qui, grâce à ces sons, me transporte, oubliant soudain le salon, et comme ayant été transporté comme dans un temple dont celui qui comprend le sens possède la clef qui ouvre la porte du destin.

    L'initiation commence...
    Le destin m'avait déjà averti d'une rencontre prédestinée avec un médium hors du commun, doté d'un don exceptionnel, me voici face à face avec "Mama Bernadette".
    Dame respectueuse, d'origine africaine, qui a l'art de lire l'avenir avec des petits coquillages, les cauries, et qui comme dans un livre ouvert, décrypte les saisons de votre destinée.
    D'un geste d'amour, elle m'accueille et m'embrasse, me souhaitant la bienvenue, comme une mère accueillant son fils.
    Tout à fait à l'aise, je me retrouve en présence d'un médium au coeur de mère, et rempli d'amour.
    - Tu pourrais être mon fils, me dit elle avec une profonde respiration.
    Puis elle me tend les coquillages, prête à lire et à retranscrire fidèlement le message.
    Impressionné, je ferme les yeux, sachant dans mon coeur que le destin a choisit cette femme, Mama Bernadette, pour me parler et interprêter les signes.
    Je lance les cauries, et là voila à lire et à prédire.
    L'atmosphère change, me voila plongé dans un cocon d'amour, me laissant porter par la voix du destin.
    Après 45 minutes de voyage hors du temps au travers de la médiumnité, je ressors de cette expérience, à la fois bouleversé par la tendresse de Mama Bernadette, mais aussi par la justesse de son message.
    Profondément reconnaissant, me reviennent en mémoire mon oracle, et ma carte "Bénédiction 21".
    Intéressant de constater que sur cette carte se détache en arrière plan, le coté gauche d'un visage d'une personne dont la moitié droite est caché par sa main droite, levée paume en avant, comme en signe de bénédiction.
    Je sus à cet instant, que Mama Bernadette faisait partie de cet instrument de bénédiction que l'oracle m'avait prédit.

    Le destin cependant avait bien d'autres surprises en ma faveur !
    C'est le moment de la conférence du soir avec, pour invité, le renommé Claude Alexis, médium reconnu et médiatisé, je ne l'avais jamais rencontré auparavant.
    Nous nous glissâmes parmi la foule, Claude Alexis était accompagné de Sophie Favier, sa partenaire dans une émission de voyance à la télé.
    Pour la première fois, j'assistais à une scéance de voyance et de médiumnité publique.
    Avec l'aide de Sophie Favier, Claude Alexis allait répondre aux diverses questions personnelles du public, se faisant le médiateur du message du destin.
    Timidement, je levais la main.
    Au moment où je ne m'y attends pas, Sophie Favier, s'approche de moi, et, me tend le micro, sourire aux lèvres.
    Après une courte présentation, je me lance et pose ma question à Claude Alexis.
    Voila, une fois de plus, le message du destin m'était révélé, d'une autre manière, au moyen d'un médium.
    Après quelques révélations médiumniques, données par Claude Alexis, je ne penserai plus qu'à la carte "bénédiction" de l'oracle de la triade.
    J'étais l'avant dernier, avant que Claude Alexis ne remette le micro à l'organisateur. Hasard ? Pas si sûr !
    Rappelez vous : à un momet de notre existence, nous perdons la maîtrise de notre vie, qui se trouve dès lors, gouvernée par le destin.

    Toujours sous le regard avisé de Maryn, nous fîmes un dernier tour.
    Tant de choses bouillonnaient dans ma tête, tandis que la visite touchait à sa fin, on s'arrête devant un petit stand, où se trouvent trois japonais, qui transmettent l'énergie vibratoire.
    - Viens essayer, me lance Maryn, toute souriante !
    Allez, c'est partit, il semble que le destin voulait me faire découvrir une autre façon de transmettre et communiquer.
    Se tenant debout, le transmetteur, main levée en signe de bénédiction, nous envoie de l'énergie.
    Sensation de légèreté, profondément reconnaissant, nous sortîmes, batteries spirituelles rechargées.

    Lorsque nous nous laissons porter par le destin, il sait mieux que nous comment nous conduire.
    Comme le dit Paulo Coelho, "dans la vie, tout est signe".
    Je relisais alors la signification de la carte "21 bénédiction" :
    "C'est le moment propice d'approfondir sa démarche spirituelle, de laisser le mental de coté pour affirmer sa confiance dans les forces supérieures ce qui apportera au consultant, d'avantage d'harmonie". Dominique Duplaa.

    Oui, quand on laisse le destin gouverner nos pas, alors un profond sens de respect et d'harmonie s'impose dans nos vies, apportant aisance et bien-être.

    Mickaël.

     

     

    Mama Bernadette : Stand b13

    Crystal thérapie : Stand b2 

    Shumei France : stand a2 

    conférences : en salle de conférence, planning : "ici".

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Elle était belle, jeune et, dans la force de l'âge.

     

    Enfin belle, pour moi, pour toi lecteur, qui sait regarder derrière le masque frigide du critère de la soit disant beauté.

     

    Pour les autres, sa mère, son père, ses frères et soeurs, elle était juste grosse.

     

    Grosse comment me diriez vous ?

     

    Je vous répondrai alors remplis d'amour, de tendresse, mais aussi comblant ainsi les manques d'un non-amour d'elle même, dûs aux regards de ses proches.

     

    Petite déjà, "on" l'a mise au régime, on la pesait, la mesurait encore et encore.

    On l'examinait sous toutes les coutures, parfois un peu trop même.

     

    Dans les regards de ses proches, elle voyait le mépris quand à sa personne. Elle était trop grosse !

     

    Mais elle ne disait rien, gardait tout pour elle seule, se confinant dans ses propres peines, et se rembourrant comme pour mettre un rempart de graisse et de peau tout autour d'elle, se protégeant ainsi du regard des autres, pensait elle.

     

    Seulement, oui, seulement, désormais elle attirait les regards moqueurs, les quolibets, et les "conseils avisés" de personnes "bien pensantes".

     

    Les :

    - tu n'as pas grossi ?

    Voir tout aussi pernicieux :

    - Tu n'as pas maigris ?

    Les :

    - tu sais, tu pourrais faire un régime

    - tu sais, je connais un bon diététicien

    - tu sais, j'ai été dans une bonne maison pour maigrir

    - pourquoi ne fais tu pas de sport ?

    et j'en passe....

     

    Non, elle cachait ainsi sa douleur de vivre, sa douleur d'être.

    Elle se cachait, cachait son propre moi, écrasé devant tant de conventions, qui ne lui convenaient pas, ne lui convenaient plus.

     

    Elle eut beau essayer tout ce qui se faisait comme régimes, maisons médicales, jamais elle ne perdait un gramme.

    Trop de mal-être.

     

    Mais qui était ces personnes, si "bien pensantes", et qui derrière leurs soit disant surnom de "personne bien", pouvaient cacher tant de vilénies lorsque la porte de la demeure familiale se refermait sur elles ?

     

    Comment pouvaient elles démontrer une telle image, alors que ce n'était qu'une image justement ?

     

    Comment dire, comment faire, lorsque l'on se sent différent de ne vouloir dire que sa propre vérité, alors que d'autres pensent qu'il faut tout garder pour soit.

     

    "Être stoïque", combien de fois ne l'avait elle trop entendues ?

     

    Elle voulait être juste elle, elle même.

    Être aimée juste que pour ce qu'elle était, et non pour ce qu'elle semblerait représenter !

     

    Comment a t'elle vécu ?

     

    Par manque d'amour, elle a tout donné, trop donné.

    L'image si importante véhiculée par les magasines de mannequins anoréxiques autour d'elle, en a fait une paria.

    Une fille que l'on ne rencontrait que lorsque l'on en avait besoin.

    Elle connaissait le droit social, ce qui lui valu pas mal de connaissances.

     

    D'amis, elle n'en avait point, aux yeux des uns et des autres, elle était juste pratique.

     

    Elle vivait seule, avec son chat, dans un petit studio.

    Sa vie, réglée comme du papier à musique tenait en son travail d'archiviste dans le sous sol d'une grande entreprise.

    Elle avait bien essayé de changer de travail, mais malgré ses diplômes jamais cela ne marchait, alors elle envoyait à sa place des connaissances qui elles, étaient prises dans la place.

    Comme loisirs, elle avait la bibliothèque, le cinéma, et les restaurants de temps en temps, où elle se rendait toujours seule.

     

    Elle devint l"ignorée".

     

    Quand elle essayait d'intervenir dans un groupe on lui coupait la parole, ou le groupe s'éloignait tout simplement.

    Quand elle prenait le bus, personne ne s'asseyait à ses cotés, et parfois même elle essuyait des quolibets par rapport à son poids.

    Quand elle disait bonjour chez le primeur, personne ne lui répondait.

    Dans son petit immeuble, elle n'écoutait plus les "conseils avisés", alors on ne lui adressait plus la parole.

     

    Un jour, elle fit une rencontre, et cette personne lui promit alors la lune :

     

    - j'ai essayé un nouveau médicament, le "x", et je vais beaucoup mieux. Dans ma peau, comme sur la balance.

     

    Le produit miracle, pensa t'elle alors...

    Elle est allée voir le médecin et a pris consciencieusement son médicament, 3 par jour.

     

    Elle ne l'oubliait jamais, il était vecteur de si belles promesses....

     

    Un jour, elle eut mal au coeur, toute la journée.

     

    Elle avait toujours vécu ainsi, elle était stoïque, le soir venu elle se coucha...

     

    Pour toujours...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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